A l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, le FOCODE a écrit au Président Ndayishimiye.

« Votre élection et votre discours d’investiture en 2020 avaient suscité un nouvel espoir que les violations graves des droits humains, y compris les disparitions forcées, allaient cesser. Néanmoins, en l’espace des deux ans de votre gouvernement (du 18 juin 2020 au 18 juin 2022), le FOCODE a reçu des informations sur au moins 80 cas de disparitions forcées alors que sur les deux dernières années du gouvernement de votre prédécesseur (soit la période du 8 juin 2018 au 8 juin 2020) ce chiffre s’élevait à 58 cas documentés. Cela fait une augmentation de 38% de cas de disparitions forcées sous votre gouvernement. Le FOCODE est par ailleurs conscient que les chiffres à sa disposition restent de loin en deçà de la réalité du phénomène, étant entendu que plusieurs familles des victimes préfèrent se taire après la disparition des leurs par peur des représailles des auteurs et que, par ailleurs, certaines familles ne sont même pas au courant de la disparition forcée des leurs. »

La lettre du FOCODE est accompagnée d’une liste de 80 personnes victimes de disparitions forcées au cours des deux ans du gouvernement du Président Ndayishimiye.